Break Out: de Weikersheim à Dietenhofen

Pluie, pluie, pluie. Et pluie.


Départ un peu mou ce matin, après une nuit des plus calmes, et un petit déjeuner excellent dans cet hôtel décidément parfait.

Weikersheim

Je laisse derrière moi Weikersheim pour des champs de blé les uns derrière les autres. Parfois, la monotonie est brisée par un champ de maïs.

Au même moment, à Glasgow, la fille de ma cousine se prépare pour les championnats du monde de BMX. Allez championne !!!

Assez loin de Glasgow

Puis les champs sont remplacés par de petites forêts : la vallée se rétrécit.

Vallée de la Tauber

À Creglingen une amie fan de chouettes et de hiboux me passe le bonjour ; puis c’est le tour d’un de mes loulous.

Chouette
Pont-à-Mousson über alles

À l’approche de la ville de Rothenburg ob der Tauber, de gros préparatifs ont lieu, on dirait la mise en place des équipements d’un festival de musique.

Festival en préparation à Rothenburg

D’ailleurs, c’est interdit de stationner un peu partout dans le coin.

Évidemment personne pour verbaliser ! HIDALGO DÉMISSION !!!

J’espère que pour le festival ils auront meilleur temps qu’aujourd’hui.

Enfin, c’est Rothenburg, qui ressemble fortement à un village médiéval. J’y entre par la Porte Kobolzeller, laquelle est surmontée de deux sceaux qui me font penser à Tintin et au Sceptre d’Ottokar.

Porte Kobolzeller

D’ailleurs, en entrant dans la ville, je croise le colonel Boris, aide de camp du roi Muskar XII, roi de Syldavie. Un peu plus loin, Nestor Halambique se promène dans une rue.

Cependant, une plaque indique que Rothenburg op der Tauber est un des points de départ d’un des chemins de St-Jacques de Compostelle, en direction de l’ouest et probablement de la voie du Puy ou de celle de Vézelay.

Rothenburg

À l’intérieur des murs de la ville, c’est vraiment mignon et il y a d’ailleurs beaucoup de touristes.

J’ai pris de l’altitude, peu mais suffisamment pour sentir le froid, et comme Rothenburg est sur une colline surplombant la vallée, il y a beaucoup de vent.

Rothenburg

Dans un petit restaurant, je me prends un chocolat chaud pour me réchauffer : il a un vrai goût de chocolat (aux Pays-Bas, impossible d’échapper au Chocomel). Je l’accompagne d’une salade pour la dose de fibres.

Pendant ce temps, à Glasgow, la fille de ma cousine accède aux quarts de finale et repart après avoir échangé son maillot avec celui d‘une concurrente britannique : beau parcours, bravo !!!

Chocolat chaud

En sortie de Rothenburg, je tombe sur un concessionnaire Opel, avec une voiture bien étrange.

Il est où le cucul ? Elle est où la têtête ?

Il reste environ cinquante kilomètres.

Ça caille, et il pleut.

Dans ce genre de situation, il n’y a pas trente-six solutions : un coup de pédale après l’autre.

Piste dans la forêt

La piste forestière mène au village d’Ansbach, où je découvre une affiche du festival dont j’ai vu les préparatifs ce matin.

Affiche du festival

Ensuite, c’est de la route sous la pluie, avec parfois du vent de face. Petit à petit, la fin de la journée se rapproche.

Bavière

En milieu d’après-midi, la pluie cesse une vingtaine de minutes, et c’est suffisant pour sécher ma veste.

La route sur la fin

Enfin, je vois apparaître les panneaux indiquant Dietenhofen, où se trouve l’hôtel de ce soir. Il y a même Nüremberg indiquée, j’y passerai demain.

Panneaux de la piste cyclable

L’hôtel : gros changement par rapport à la veille où il y avait un côté chambre d’hôte de charme ; ici c’est daté et un brin sinistre, on dirait presque l’hôtel Overlook.

Hôtel
Couloir

Je m’attends d’ailleurs à croiser dans un couloir un petit garçon sur un tricycle à pédales, et deux petites filles jumelles bizarres. Heureusement qu’on ne m’a pas donné la chambre 237.

Après la lessive, il me vient l’idée d’allumer un peu le chauffage de la salle de bains pour faire sécher mes fringues et surtout mes chaussures un peu plus vite, mais au vu de la connexion électrique dudit chauffage, j’y renonce.

Non.

Comme l’hôtel est assez loin du centre-ville, la seule option est le Netto (supermarché discount). Que serait un voyage à vélo sans une salade de pâtes ou un taboulé du supermarché ?

Ça me permet de voir, pour la première fois depuis deux jours, le soleil.

Soleil

Et aussi des vaches, manifestement issues d’un croisement avec les membres du groupe The Byrds.

The Byrds
Troupeau de vaches

Bilan de la journée:

  • Distance : 90,16km (cumulée 295,65km)
  • Temps de pédalage : 4h40 (cumulé 14h33)
  • Dénivelée: 723m (cumulée 1516m)

Crédits :


The first rays over the tree tops, the first twinkles of the morning dew
A pale green of the meadows and winds cool down from the night
That gives me a feeling that every morning is a new beginning

[…]

Don’t bring me back to the place where I’m living, let me stay here for a while
I’m breaking out, hey yeah
I fly away
I disappear in the wide, wild world
Come on, let’s follow me

6 commentaires sur « Break Out: de Weikersheim à Dietenhofen »

  1. De très beaux villages traversés, avec toujours des commentaires précis et humoristiques.
    Nous attendons les épisodes suivants avec impatience, bien au chaud ici !
    Bonne suite.

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  2. Que serait un voyage à vélo sans pluie et sans taboulé ??
    Merci Manu pour tes pensées et félicitations pour Clémence !
    Tu as encore toutes tes dents finalement ???

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