More than this: à venir, un voyage passé.

Première étape : la saucisse.

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Un nouveau voyage, certes, mais cette fois-ci, avec un autre vélo et moins de bagages : pas de place pour emmener de quoi écrire au jour le jour, hormis un carnet et un stylo.

Ce qui n’est pas plus mal, dans un sens. Joseph Kessel et Sylvain Tesson n’ont qu’à bien se tenir.

Bon, pour l’instant c’est le train direction Francfort : la seule chose que j’ai à relater, c’est un type qui mange des pâtes carbonara à 7h du matin dans le train et un autre avec deux canettes de bière de supermarché.

En même temps, cela me rapproche de Tesson et de son livre “Katastrof !” sur les barrières culturelles — avec la Russie, et sous l’angle de la langue.

Sinon, le mois dernier, j’étais dans les Alpes, et j’en ai profité pour me taper trois montées hors catégorie dont une — le col du Glandon, par Saint Colomban des Villards — avec des pourcentages sévères ; et une autre plus familière (le col de la Madeleine) mais en compagnie de mon frère ❤️

Arrivé à Francfort, je file à l’hôtel et me rends ensuite au Städelmusuem, vanté par la fille de la voisine de mes parents. Vous la connaissez : je l’avais croisée il y a deux ans à Paris, place de la Concorde.

Ça fait glamour comme rencontre, hein ? Je sortais à ce moment des toilettes du Jardin des Tuileries.

J’ai donc suivi son conseil et bien m’en a pris : c’est un musée magnifique. Je suis tombé sur un Botticelli, au rayon peinture religieuse de la Renaissance.

Vu aussi, un triptyque sur la Lamentation.

On y voit Marie-Madeleine, qui, alors que le cadavre du Christ est encore chaud, montre le t-shirt qu’elle vient d’imprimer, sans doute pour aller le vendre sur internet.

“Ouais j’ai péché, et c’est grâce à ça que j’en suis là aujourd’hui. Si toi aussi tu veux vivre mon expérience suis-moi sur TikTok et Insta. #penitence #holyfashion #bestversionofmyself #influencersofthefirstcentury”.

Les ravages du marketing.

Ceci étant, on la retrouve dans une autre salle en train de répéter Hamlet.

Ensuite il y a un tableau de Vermeer.

Et en m’approchant de plus près, je fais une étonnante remarque.

Je note que le grain et les contours sont quasi identiques à ce qu’on obtient avec un sténopé (plaque avec un trou minuscule montée sur un appareil photo ou une chambre, à la place de l’objectif).

Or il est connu que Vermeer utilisait une chambre noire, c’est-à-dire un instrument optique permettant d’obtenir une vue en deux dimensions d’une scène. À son époque, ça ne devait pas être beaucoup plus perfectionné qu’un sténopé.

Je savais que Vermeer était un peintre prodigieux, mais pas à ce point. Ceci dit si vous vous y connaissez un peu et que vous avez des infos plus poussées sur les techniques de Vermeer, je suis intéressé.

À part ça, je me suis levé tôt et j’ai passé une partie de la journée dans le train. Donc pour ce soir, pizza vite fait à côté de l’hôtel, et dodo.

Demain départ.

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Bilan de la journée:

• Train pour Francfort

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I could feel at the time
There was no way of knowing
Fallen leaves in the night
Who can say where they’re blowing?

As free as the wind
Hopefully learning
Why the sea on the tide
Has no way of turning

More than this
You know there’s nothing