Deux semaines avec Grogu dans les Alpes, vous vous doutez que je ne me suis pas limité au col des Saisies. J’ai aussi fait un tour à Albertville avec le paternel et l’ascension du Galibier en solo.
Mais voilà un an que Grogu me demande d’aller au Cheval Noir.
Le Cheval Noir, c’est un sommet qui surplombe les stations de Valmorel et St-François Longchamp, ainsi que le col de la Madeleine. Grogu voit par conséquent bien souvent le Cheval Noir quand il fait du ski, et il s’est donc mis en tête de gravir cette montagne.
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Tenant compte de son agenda de ministre, rempli de cours de natation, je l’y ai emmené le mercredi 6 août.
Mais auparavant, j’ai permis au vélo de son grand-père de se dérouiller un peu la chaîne au moyen d’un aller-retour à Albertville.
J’ai aussi fait l’ascension du col du Galibier, et c’était assez difficile. Vous partez de Saint-Michel de Maurienne, vous avez la montée au col du Télégraphe (12km), vous redescendez 5km sur Valloire, et puis il reste 18km pour le Galibier.
J’ai trouvé le Télégraphe plus difficile que ce à quoi je m’attendais. Ensuite, de Valloire au col, la première partie (jusqu’à Plan Lachat) est assez facile, le reste m’a achevé les jambes. Mais j’étais content de l’avoir fait et j’ai eu des félicitations de Bo-Katan. Et de son papa.
Mais venons-en à la balade avec Grogu. Il a choisi d’être accompagné par son sanglier en peluche.
Départ du col de la Madeleine (1993m) à 9h30, on monte, en empruntant un chemin presque carrossable, jusqu’à l’arrivée du télésiège de la Madeleine, bien connu car on y vient toujours quand on fait du ski.
Grogu y grignote deux barres chocolatées, puis on repart à flanc de montagne, en direction du col du Cheval Noir.
Un gros morceau bien raide nous attend. Mon petit montagnard trouve cela bien difficile et un peu longuet, mais s’occupe en cherchant les cairns et il en construit même un. On croise aussi un randonneur qui redescend du col et qui nous raconte sa vie.
Je montre à Grogu les montagnes qui apparaissent au fil de notre ascension, et en particulier le Mont Granier, au-dessus de Chambéry, que nous reverrons deux jours plus tard depuis l’autoroute.
Le chemin passe dans un pierrier bien ardu pour ses petites jambes, mais un caillou après l’autre, il finit par arriver au col. On s’y pose pour un pique-nique et si vous voulez tout savoir on y a mangé les sandwiches achetés le matin même à la boulangerie (jambon/comté pour moi et thon/œuf/mayo pour lui). Il a complété son déjeuner avec une barre chocolatée.
Il reste 300m de dénivelée, soit environ une heure de marche. Je le sens partagé entre la fatigue et l’envie d’aller voir la statue qui orne le sommet. Finalement, il décide d’aller au bout.
Les derniers lacets sont un peu compliqués, c’est raide et sa motivation est en berne. Je l’incite à continuer, et chaque personne qui descend l’encourage et lui dit qu’il est bientôt arrivé.
Enfin nous voilà arrivés, à 2832m d’altitude.
Je le félicite pour ses efforts et son courage, on reste un petit moment au sommet, je fais quelques photos, je lui montre les alentours. Il se montre curieux de la distance à laquelle sont les sommets que l’on voit.
La descente jusqu’au col du Cheval Noir est un peu laborieuse, ses pas sont mal assurés et la fatigue commence à s’installer, tout comme le mal aux pieds. Je lui ai passé mes bâtons mais ceux-ci l’encombrent un peu. Il avance lentement et se plaint copieusement, évoquant même le capitaine Haddock qui « commence à en avoir assez de toutes ces excursions ».
Après une pause au col, on attaque le pierrier, et là aussi c’est un peu dur, jusqu’à ce que je le débarrasse des bâtons. Là ça va mieux, il peut prendre appui sur les cailloux avec ses mains. Il a aussi l’objectif de retrouver son cairn et de donner son avis sur tous ceux que l’on rencontre.
Alors que nous descendons, des promeneurs montent et de l’avis de Grogu, « ces gens sont fous, ils montent bien trop tard pour aller là-haut ». Nous les verrons redescendre peu après. Je lui explique que les touristes connaissent souvent mal les précautions à prendre en montagne.
Au télésiège de la Madeleine, nous retrouvons la piste qui mène au parking où se trouve la voiture. En descendant, Grogu déclare que finalement il n’est plus trop d’accord avec le capitaine Haddock : il a bien aimé la balade, même s’il est fatigué.
Il m’explique aussi que quand il pense qu’il a mal aux pieds, alors il a davantage mal que s’il n’y pense pas, et je reste coi devant cette observation pleine de sagesse.
De lui-même, il se met donc à parler de Tintin pour éviter de penser qu’il a mal aux pieds.
À ce propos, une double devinette :
- Où les Dupond-Dupont ont-ils fait leur service militaire ?
- Dans quel album cette information est-elle donnée ?
Retour à la voiture avec les pieds en vrac et les vêtements qui puent.
Le soir, il ne mange presque rien tellement il est éreinté.
Pour ma part, je vais assister à un concert ce soir-là, donc il s’est couché tout seul, mais j’imagine qu’il a dû s’endormir bien vite, avec des images de montagne plein la tête.
Bilan de la journée :
- Distance : 9,95km
- Temps total (incluant les pauses) : 8h30
- Dénivelée: 883m
Crédits :
The foulest stench’s in the air
The funk of forty thousand years
And grizzly ghouls from every tomb
Are closing in to seal your doom
And though you fight to stay alive
Your body starts to shiver
For no mere mortal can resist
The evil of the thriller
ZeOtherCyclist 
Félicitations Grogu pour cette belle aventure en montagne!!!!
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Bravo à Grogu !!
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Pour avoir côtoyé Grogu après sa montée au Cheval noir, je peux assurer qu’il n’était pas épuisé et qu’il avait encore de l’énergie !
Je suis contente qu’il ait eu du plaisir, malgré les difficultés de la randonnée
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Bravo au petit montagnard !
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Bravo Grogu !!! Pour ton ascension et pour tes propos plein de sagesse et de maturité !
Pas assez connaisseuse de Tintin pour répondre aux questions… 😔
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