Lucid Dreams: quand la montagne vous Saisies

Aujourd’hui, une petite balade dans le Beaufortain.


Sans doute pas de voyage à vélo cette année, faute de temps : j’ai acheté une maison et la mienne va être mise en vente. Deux activités qui constituent chacune un boulot à plein temps.

Durant les vacances, à la faveur d’un séjour à la montagne avec Grogu, je décide un matin d’aller au col des Saisies. Départ d’Albertville, direction Beaufort, montée au col et retour par Crest-Voland.

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Mais commençons par des révélations sur mon paternel.

Un week-end de juin, j’ai cuisiné pour toute une tablée, à savoir Bo-Katan, deux de ses enfants, Grogu, et un couple d’amis avec leur fils. Pour ce faire, j’ai pioché dans des recettes de ma grand-mère.

Et alors dans les recettes de mamie il y a de l’ail partout. En tout j’ai utilisé deux têtes d’ail (c’est à dire deux bulbes), soit une bonne quinzaine de gousses.

Et donc, mon père a horreur de l’ail. Je ne sais pas comment il a fait pour survivre avec tout cet ail dans la cuisine de ma grand-mère.

À mon avis, il devait se livrer au marché noir à l’école pour avoir du rab de frites à la cantine. Ou bien il se levait tôt et il allait pêcher du poisson dans le lac, qu’il revendait ensuite à la criée du quai de la Tournette, pour se faire un peu d’argent de poche et acheter de quoi manger. 


Je décolle donc face au collège Pierre Grange, sous Conflans, et j’attaque la montée vers Beaufort, en passant par Queige.

Queige

C’est bizarre de passer par là. C’est un peu la route des disparus.

La dernière fois à vélo, c’était en 2018 et j’allais au Cormet de Roselend. J’y avais croisé Pierrot.

Pierrot, c’était un ami de l’âge de mes parents, cycliste expérimenté, généreux, rigolard, jamais avare d’encouragements et de conseils, avec qui j’ai fait des stages de VTT quand j’étais adolescent.

La dernière fois tout court, c’était en 2021, en voiture. J’étais allé chercher tonton Jean au col de Véry. Il avait dû prématurément mettre un terme à son tour du Beaufortain et il avait passé les dix jours suivants à se reposer et à lire des BD avec Grogu.


Puis c’est Villard-sur-Doron, nettement moins de trafic routier, et le début des choses sérieuses avec une montée en lacets vers Les Saisies. Les choses sérieuses, mais aussi les paysages qui claquent.

Villard-sur-Doron
Hauteluce avec le col du Joly et le Mont Blanc dans les nuages

Les quelques derniers kilomètres sont un peu éprouvants, je ne suis pas du tout entraîné et les biscuits sablés que j’ai pris ce matin chez mes parents n’apportent que des calories vides. J’ai hâte d’arriver aux Saisies pour trouver du carburant un peu plus consistant.

Je finis par débarquer à la station, et c’est bien rempli de touristes. Je décide d’aller faire une photo au col avant toute autre chose.

Arrivée au col

Je retourne ensuite dans le centre de la station pour une pause.

Reliquat des Jeux Olympiques de 1992
Tarte au Beaufort et petite salade

Après le repas, je prends quelques nouvelles de Grogu, qui passe la journée avec ses grands-parents. Apparemment il est sage et il est gentiment allé faire des courses à Albertville avec papy et mamie.

À propos de Grogu et de son prénom. Il y a quelque temps, en voiture, on écoutait un podcast sur la guerre de Troie. J’explique à Grogu que quand sa mère était enceinte, j’étais en train de lire l’Iliade. Je raconte que j’ai alors suggéré qu’on l’appelle Télémaque, et qu’elle a dit non. Grogu me dit “heureusement, c’est super naze comme prénom, tu me vois avec un nom pareil ?”


Sur ces entrefaites, je commence la descente de l’autre côté et j’ai aussi droit à des paysages qui claquent. C’est tant mieux car Bo-Katan m’a réclamé des photos “avec une belle vue”.

Bo-Katan que je verrai dans environ deux semaines 😊

Sous le col
À ne pas confondre avec les roses crémières, qui poussent exclusivement devant la coopérative laitière

À Notre-Dame de Bellecombe, je prends direction Crest-Voland et la route en balcons pour éviter les gorges de l’Arly.

Crest-Voland

La route est tranquille avec peu de voitures, mais ponctuées de raidillons bien casse-pattes. Après Cohennoz, c’est la descente vers Ugine.

Ugine

À Ugine, je prends direction Albertville. Quelques kilomètres plus loin, à Césarches, juste après un sens interdit — exclusivement pour les voitures — c’est le début de la piste cyclable et la dernière ligne droite.

HIDALGO DÉMISSION !!!

De retour à la maison, je retrouve Grogu, qui, à Albertville, s’est fait payer des livres et un agenda pour l’année prochaine. Il a aussi pris un jeu de société à la médiathèque.

Après la douche, j’avale une assiette de pâtes. Je joue un peu avec Grogu et on file au lit. Je m’endors assez rapidement.



Bilan de la journée :

  • Distance : 73,44km
  • Temps de pédalage : 5h11
  • Dénivelée : 1787m

Sweep slides on my stereo
Short wave ride my rodeo
Became from that of Savalon
But I’m flyin’ to Istanbul
Oh, so why don’t you meet me there?

There is no nation of you
There is no nation of me
Our only nation lives in lucid dreams
Lucid dreams, I’m living in lucid dreams
I’m living on shortwave streams tonight

7 commentaires sur « Lucid Dreams: quand la montagne vous Saisies »


  1. Le col des saisies : un de ceux que ton cousin et cousin par alliance ont gravi il y a quelques jours. Tu aurais pu te libérer plus tôt pour leur apporter un peu de soutien !! 😃

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