Délaissons l’agitation de la ville pour la douceur du temps qui passe.
Où en étions-nous ? Ah oui, l’attente à l’aéroport de Bangkok.
Nous sommes le 23 décembre et au petit jour, nous finissons par monter dans un avion de Thai Airways, rempli presque exclusivement de touristes occidentaux.
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En réponse à mon oncle qui suggère d’aller à Bangkok à vélo “comme ça j’aurais eu mon sac à l’arrivée” : il y a dix ans, lors du voyage en tandem vers les Alpes avec Grogu dans la remorque, j’avais rencontré un néerlandais qui était justement allé en Thaïlande à vélo, depuis les Pays-Bas ; c’est donc faisable.
Seulement, ça lui avait pris presque un an (et encore, en Chine il avait pris le train pour s’épargner quatre mille kilomètres de désert), et il avait dû gérer des soucis de visa en Iran et en Asie Centrale.
Mais effectivement, à vélo j’aurais été sûr d’avoir mon sac à l’arrivée. S’il pleut et que je me baigne dans la mer en mettant la tête sous l’eau, je suis à coup sûr protégé de la pluie, pas vrai ?
Mais revenons à notre vol pour Krabi, et l’avion dans lequel nous venons de poser nos fesses.
Bo-Katan et moi ne sommes pas assis à côté l’un de l’autre. Je m’assoupis sur fond de discussion entre deux danois à ma droite, et quand je me réveille, j’ai devant moi un muffin recouvert d’une crème violette. Je le mange, car j’ai le ventre vide depuis la veille, mais ce n’est vraiment pas terrible.
Une fois arrivés à Krabi, Bo-Katan, qui a identifié la crème comme étant à base de patate douce violette, m’explique que le steward l’a “réveillée pour lui refiler ce truc infect”. Puis nous prenons un taxi.
Mais au fait, c’est quoi Krabi ?
Bangkok est au bord du golfe de Thaïlande. Au sud-ouest, bordant le détroit de Malacca, se trouvent Phuket et Krabi. Nous passons quelques jours à Ao Khlong Jak, tout au sud de l’île de Lanta, puis quelques jours à Railay Beach.
Un taxi nous mène à l’hôtel que nous avons réservé à Ao Khlong Jak, à la pointe sud de l’île de Lanta, ou Koh Lanta. Le chemin nous montre des paysages ruraux, bien différents de Bangkok.
Après deux heures de voiture, nous arrivons à Anda Lanta, un hôtel donnant sur une plage, avec des petits bungalows. C’est beau, paisible, tranquille : pile ce qu’il nous faut.
Nous passons le reste de la journée à nous reposer, à barboter dans la piscine et à préparer ce que nous allons faire les jours suivants.
Le lendemain matin, vous nous voyez surbookés : lever de soleil ; Bo-Katan heureuse de prendre son café sur la terrasse du bungalow ; petit déjeuner face à la plage, et enfin départ pour rejoindre le bateau qui nous emmène en excursion sur les îles. Quelle cadence infernale.
Après le petit déjeuner, nous posons nos fesses dans un taxi (un pick-up aménagé avec des banquettes dans la benne), en compagnie d’un couple de français, d’une famille d’estoniens, et d’un russe qui cherche à échapper à l’hiver moscovite (et aussi à sa femme, ce que j’ai compris à demi-mot).
Le bateau nous emmène sur plusieurs îles de la baie et en premier lieu Ko Mai Phai. On est contents d’être là parce que c’est superbe et on marche sur du sable qui ressemble à du crumble (visuellement et au toucher, vous vous doutez bien que je n’ai pas goûté).
Au détour d’une balade dans les rochers à marée basse, je découvre un crabe Sith, avec ses yeux rouges (si vous voulez savoir ce qu’est un Sith, regardez les épisodes I à III de Star Wars).
Ensuite, on va dans une baie remplie de coraux pour faire un peu de snorkeling. Barbotant un bon moment, on regarde ensemble les animaux qui peuplent le récif.
Toutes sortes de poissons multicolores nagent au milieu du corail. Ils sont bien curieux et viennent facilement vers nous ; j’en vois un arc-en-ciel, et un autre qui ressemble à un poisson-mandarin.
Quand il était petit, Grogu avait un livre sur les poissons et le poisson-mandarin était son préféré, avec le grangousier. Peu de chances de voir ce dernier parmi les coraux : c’est un poisson des abysses.
Il y a aussi d’impressionnants oursins, de taille comparable à ceux qu’on peut voir dans la Méditérannée, mais avec des épines longues comme des aiguilles à tricoter.
Ensuite, on va sur l’île de Phi Phi, pour le déjeuner. C’est un autre type de tourisme ici, il y a plus de monde, plus de magasins, c’est moins calme qu’à l’hôtel où nous sommes.
Puis nous quittons Phi Phi, en longeant les falaises de l’île car c’est joli et en plus il y a un endroit où l’on peut observer des singes.
Je n’ai aucune photo des singes, d’abord parce que je ne les ai pas vus, et puis aussi parce que j’étais du mauvais côté du bateau. Donc je vous mets ce que j’ai.
Dernière étape de la journée, Koh Phi Phi Le avec une baie remplie d’une eau turquoise et transparente.
Et là, le joyau de l’île, Maya Bay. On y accède à pied à travers la forêt et le lieu vaut le détour.
Si vous avez vu le film “La Plage” avec Leonardo DiCaprio, Guillaume Canet et Virginie Ledoyen, c’est ici que ça se passe. La baignade y est interdite pour préserver les coraux et le site de reproduction d’une espèce de requin corallien.
Sur le retour, je vois le capitaine assis en tailleur au fond du bateau, immobile, les mains jointes, pendant toute la durée de la traversée. Je suis en admiration devant sa méditation et au moment de quitter le bateau, je lui demande s’il méditait. Il me dit “non, je me reposais en fermant les yeux”. Je lui fais remarquer que ça s’appelle dormir, et il me répond “voilà, c’est ça” avec un large sourire.
C’est là où je me dis que si on se prend la tête sur la méditation on est à côté de la plaque, en fait.
Ce soir, 24 décembre oblige, nous avons droit à une soirée spéciale avec des plats de Noël, de la musique et un feu d’artifice sur la plage.
Les feux d’artifice sont effectués par des enfants de l’âge, à vue de nez, de Grogu. Bo-Katan et moi pensons suggérer des ateliers feu d’artifice dans les périscolaires, ça occuperait les gosses.
Clou de la soirée, la rencontre avec le Père Noël. Mais surtout, dès le lendemain, nous n’entendrons plus All I want for Christmas, qui tourne en boucle depuis des jours. Ça nous a fait la tête au Carey, ah ah ah !
(Si vous lisez la version anglaise, et que vous n’avez pas compris la phrase précédente, je ne sais pas comment traduire ce jeu de mot)
Le lendemain, rebelote, nous remontons sur un bateau pour voir de nouvelles îles, et barboter encore.
Mais avant, comme la veille, le matin se dévoile paisiblement, et nous nous calons sur son rythme avec plaisir.
C’est un thé et un café pris sur la petite terrasse ; c’est le soleil qui éclaire progressivement la crique ; c’est le bruit du vent dans les arbres, mêlé à celui, tranquille, des vagues qui caressent la plage ; c’est une fleur d’hibiscus qui se balance doucement dans le vent ; c’est un bernard-l’ermite qui vaque doucement à ses occupations.
Dans certaines applis de méditation, vous pouvez choisir des paysages sonores, genre “plage tropicale”. Eh bien ce matin, pas besoin de sortir le téléphone, il suffit de s’asseoir dehors, de fermer les yeux et d’ouvrir les esgourdes.
Comme le jour précédent, nous partons doucement en taxi pour prendre le bateau.
Tout d’abord, un peu de snorkeling, mais c’est beaucoup moins clair que la veille. Il y a moins de coraux et il faut plonger à deux ou trois mètres sous la surface pour commencer à voir des bancs de poissons agglutinés près du fond.
Ensuite, nous allons près de l’île de Koh Muk, et voir Emerald Cave : on nage dans l’obscurité d’un tunnel de quatre-vingt mètres de long, et on débouche sur une plage entourée de falaise. Surprenant et inattendu ; ça paraît irréel.
On change ensuite d’île (Koh Kradan) pour un pique-nique ; puis on traîne sur la plage de Koh Ngai.
Enfin, c’est le retour à l’hôtel, avec des singes sur la route.
Fin de journée avec un coucher de soleil et des bernard-l’ermite qui prennent congé les uns des autres.
Et c’est fini pour aujourd’hui.
Prochain article : un cours de cuisine, un voyage en bateau et du farniente à Railay Beach. Nos amis les bernard-l’ermite vous donnent rendez-vous plus tard.
Crédits :
If the walls were too thin
You would break in
If the walls were too thin
You would break right in
Morning, morning
Out in the thunder
Opens my eyes wide
There is sound in my mind
Keeps me up all night
Ooh, when the window
Lets in hot whips of light
Before I feel it’s time
To control my mind
Morning, morning
Morning, morning
ZeOtherCyclist 
superbe voyage et photos!
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Beaux paysages, belles photos ! Pas mal du tout ce petit voyage ! On attend la suite avec impatience…
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Merci pour les cartes qui permettent de mieux situer votre parcours. Les paysages sont magnifiques et reposants ! Vous avez dû vous ressourcer !
Maintenant j’attends le cours de cuisine !
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Magnifique voyage qui se déroule dans des conditions très confortables. Il restera à n’en pas douter un très beau souvenir. Très belles photos. Vite la suite.
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Magnifiques photos et surtout endroits magnifiquement vides et non bondés de touristes à tout va! Je découvre par contre ton amour pour le frère de Thierry (Lhermite)… 😉
Bon ben par contre bon retour à la réalité et au boulot ! :-))
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