Tunnel of Love : de Brême à Kuhmühlen

Des champs. Encore des champs. Toujours des champs. Des éoliennes. Ai-je vraiment quitté les Pays-Bas ?


Réveil vers 5h et retour au lit. Nouveau réveil à 7h et encore un peu de fatigue. C’est le quatrième jour et ça commence à piquer.

Petit déjeuner, rangement, et je vais chercher le vélo. Dans cet hôtel, les numéros des chambres sont indiqués par de petits panneaux lumineux sur le mur à côté de la porte. Avec tous ces montants en bois dans le couloir, on se croirait sur un paquebot à la Belle Époque. C’est peut-être pour cela que pendant la nuit, j’ai entendu des gens courir, parler d’iceberg, de canots de sauvetage, je sais pas quoi.

Paquebot

Dans le hall de l’hôtel, le gardien regarde mon maillot estampillé Pays de Savoie. Dans un français quasi parfait, il me demande “Pays de Savoie… C’est 73 ou 74 ?”. Puis il m’explique qu’il est originaire de Hambourg mais qu’il a vécu en France et qu’il a fait les Alpes à moto, en long, en large et en travers. Sven, c’est son nom, m’explique qu’il a un jour fait Valence (Espagne) – Monaco – Genève d’une seule traite. Il s’est juste arrêté à Monaco “pour boire un Coca”.

Il évoque ensuite son vélo. Un peu comme le monsieur de Hasbergen, et c’est marrant de voir qu’un voyage à vélo attise parfois une curiosité bienveillante et les confidences de certaines personnes que l’on croise.

Je quitte l’hôtel et termine la traversée de Brême.

Quand j’arrive à un Biergarten dans un parc, c’est le signe que je suis sorti de la ville.

Biergarten

Et par la suite, j’avoue que ça ressemble beaucoup aux Pays-Bas. Ça me rappelle un peu la région entre Amsterdam et Enkhuizen : des champs, des canaux, des petits villages… Cependant des panneaux indiquant Hambourg commencent à apparaître.

Canal
Champs
Chicorée

Dans le village de Fischerhoden Fischerhude, je passe devant un salon de coiffure.

Fön = sèche-cheveux ; Phönix = phénix

Eh oui, l’hair de rien, en Allemagne aussi on sait faire des jeux de mots approxima’tifs. Lol.

Ensuite je traverse une forêt avec des chemins comme j’aime bien.

Chemin en forêt
Au sortir de la forêt

À midi, j’ai pique-niqué avec les deux petits sandwiches de l’hôtel ; vers 14h je reçois un appel de Bo-Katan. Ça tombe bien j’avais envie de l’entendre. Puis je me mets en quête d’un peu de carburant, que je trouve au village suivant, Zeven.

Viennoiserie et lait au chocolat : il ne manque qu’une Pom’pote
Traduction : “La lecture met en danger la stupidité.”

Il me reste un petite vingtaine de kilomètres avec un petit champ de fleurs (on peut les cueillir soi-même et laisser des sous dans la boîte), un petit village (Heeslingen) et une petite forêt, avant d’arriver à Kuhmühlen (littéralement : les moulins à vaches).

Fleurs
Église de Heslingen
Dernier bout de forêt

L’hôtel est fabuleux et totalement à l’opposé de celui à Brême, un peu vieux et en pleine ville. La nourriture du dîner est extra, et je sens que je vais avoir du mal à partir demain. Mais peut-être reviendrai-je accompagné 🩷

Hôtel
Terrasse

En attendant le repas, je m’assois en terrasse avec un jus de cerise-banane, et j’écoute un peu de musique en écrivant ce que vous êtes en train de lire.

Apéro
Repas du soir

À propos de musique, je vous mets une vidéo de la prestation du groupe Gojira à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris, qui ont lieu en ce moment.

Évidemment, c’est un style de musique qu’il faut apprécier. Mais j’ai trouvé que le mélange des genres, avec pour décor la Conciergerie, était audacieux et réussi.

Après, est-ce que les frères Duplantier (guitariste-chanteur et batteur) ont donné la partition à leur cochon d’Inde, ou plus probablement à leur lama (voir illustration ci-dessous), à vous de voir.

Les goûts musicaux du lama
Gojira à la Conciergerie

Fin de la journée. Encore quelques notes, puis c’est les dents, pipi et au lit.


Bilan de la journée:

  • Distance : 83,16km (cumulée 341,91km)
  • Temps de pédalage : 4h10 (cumulé 17h10)
  • Dénivelée: 192m (cumulée 1234m)

In a screaming ring of faces
I seen her standing in the light
She had a ticket for the races
Yeah just like me she was a victim of the night

I put my hand upon the lever
Said let it rock and let it roll
I had the one arm bandit fever
There was an arrow through my heart and my soul

And the big wheel keep on turning
Neon burning up above
And I’m just high on the world
Come on and take a low ride with me girl
On the tunnel of love

5 commentaires sur « Tunnel of Love : de Brême à Kuhmühlen »

  1. Tu parles des jeux olympiques ; je crois que tu t’es trompé en parlant des frères Duplantier. C’est soit Duplantis, soit les frères Lebrun !! 😃

    J’aime

  2. Encore une étape bien enrichissante ! Avec de belles références, pleines d’émotions.

    Dire Straits est toujours aussi incroyable après tant d’années passées…

    J’aime

  3. Belle étape !
    Les rencontres que tu fais sont amusantes ! La dame qui compte les voitures, Sven qui te parle de ses déplacements en moto … Le voyage à vélo favorise les échanges !!!

    J’aime

Répondre à Serge Annuler la réponse.

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *