Busy Earnin’ : de Lohne à Brême

Aujourd’hui c’est troisième et septième arts.


Levé tôt ce matin, je vais prendre mon petit déjeuner à la boulangerie – salon de thé située au pied de l’hôtel. C’est très bon, mais pas de flocons, alors que les flocons c’est la base.

Dans l’ascenseur qui me ramène à mon étage, je note que le prochain entretien est prévu en janvier 2023. J’aurais peut-être dû prendre l’escalier.

Après, c’est comme d’habitude préparation du vélo, et je file dans la campagne.

Campagne

En chemin, je pense à un livre, “No Excuses!” de Brian Tracy, que Bo-Katan et moi avons écouté sous forme de livre audio en Autriche. Résumé : forcez-vous à vous crever à la tâche et vous serez meilleur que les autres.

Je me dis que je suis bien content d’être sur mon vélo et que c’est pas parce qu’on est meilleur que les autres qu’on est meilleur soi-même.

Les jours se suivent et se ressemblent : beaucoup de fermes, de champs de blé et de maïs, et de temps en temps un village.

Quartier cossu de Vechta

Bizarrement, juste après Vechta, je tombe sur un champ de roseaux. Allez savoir à quoi ça sert. Wikipedia nous apprend que cette plante sert à stabiliser les dunes (dans le coin, j’ai des doutes) ou alors à confectionner des toits de chaume (je n’en ai pas vu).

Et encore des champs : blé, patates, maïs.

J’arrive ensuite dans la ville de Goldenstedt, dont l’église, austère et bien proprette, me rappelle le film Le Ruban Blanc de Michael Haneke (résumé : c’est pas la grosse poilade).

Église de Goldenstedt

Dans le même ville, je trouve une autre église un peu plus jolie ; elle est ouverte et je vais donc y faire un tour. Puis c’est de nouveau les champs.

Champs

Mais parlons un peu peinture. Comme vous pouvez le voir, Alfred Sisley était le maître impressionniste de la nature. Dans “Champs de blé sur les hauteurs d’Argenteuil”, il vous installe dans le tableau lui-même.

Champ de blé sur les hauteurs d’Argenteuil

Vous pouvez sentir le vent sur votre visage, l’air sec qui passe sur les épis de blé, les nuages qui défilent dans le ciel. Les feuilles des arbres, atteindre change avec la brise. Pour un peu, un campagnol pointerait le bout de son nez, et un lièvre viendrait traverser le champ.

C’est pas comme ce gnangnan de Jean-Léon Gérôme, dont le tableau ressemblant le plus à la nature est le chapeau de Napoléon. Datant de 1900, soit près de 80 ans après la mort de l’empereur, ce tableau exhale une nostalgie qui confine au fétichisme.

Jean-Léon, croûte que croûte

Par ailleurs, moi, une fois, j’ai pris une photo du chapeau de ma grand-mère, et j’en fais pas des caisses. Alors que ma grand-mère elle faisait de la dafina, et j’ai sa recette. Napoléon a-t-il laissé une recette de dafina à la postérité ? Non, je ne crois pas. Allez, Jean-Léon, retourne à l’atelier peinture de ton Ehpad.

Ensuite c’est Harpstedt, encore une ville agricole, hormis la pointe d’un stylo bille géant de couleur noire enfoncé dans le sol.

Une publicité pour Bic ?

Alors que je passe devant une maison située au bord d’une route, une dame assise sur sa chaise me dit “Il y a soixante-deux voitures qui sont passées, ça fait beaucoup hein ? J’ai compté”. Je lui demande depuis combien de temps. Elle me répond “Oh, un certain moment”.

Elle est gentille et souriante, mais je ne suis pas sûr que la conversation aille plus loin. Elle me fait penser à Grand-Mamonze, en plus gentille.

La ville s’annonce alors, sous la forme d’une route bien passante que longe la piste cyclable.

Route vers Brême

Puis je contourne l’aéroport.

Vol LH2193 vers Munich

Enfin c’est Brême et un habitant bien inattendu.

Le vieux centre ville est tout petit, mais les bâtiments sont magnifiques. Comme je suis arrivé tôt, je m’assois en terrasse avec un jus de rhubarbe et mon livre.

Église Notre-Dame
Magasin de thés (chez moi j’ai une tasse comme celle avec les chats, sur le rayon du bas, mais avec des koalas à la place)
Markt
Hôtel de Ville et cathédrale St Pierre

À l’hôtel, je passe un coup de téléphone à Bo-Katan. Puis j’appelle Grogu. Je vais le chercher quatre jours plus tard : il trouve que c’est vraiment dans longtemps. Je lui dis “si tu veux je peux t’envoyer un lien et tu peux voir où je suis sur la carte”. Réponse : “non ça ira”. Je lui demande alors s’il veut que je lui envoie des photos : “non, en fait je m’en fiche un peu”.

Ah ces gosses.


Bilan de la journée:

  • Distance : 80,51km (cumulée 258,75km)
  • Temps de pédalage : 4h00 (cumulé 13h00)
  • Dénivelée: 233m (cumulée 1042m)

Crédits :


You think that all your time is used
Too busy earnin’
You can’t get enough

And I get always
But I bet it won’t change, no
Damn, that’s a boring life
It’s quite, busy earnin’
You can’t get enough

4 commentaires sur « Busy Earnin’ : de Lohne à Brême »

  1. Brême a l’air d’être une ville assez typique. Ça donne envie d’aller voir…

    Belle étape en tous cas !

    On continue à suivre le vélo et son vélocipédiste 🚴‍♂️

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  2. Les paysages du nord de l’Allemagne sont bien paisibles, à l’image du tableau de Sisley. Ce doit être reposant quand on est à vélo.
    On attend la prochaine étape !!

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