Long Way Home : un tour en Autriche

Je parie que vous aviez oublié que ce blog existait.


Bin non, il existe toujours, c’est juste que vous connaissiez Grogu, Kevin Monet (descendant de Claude Monet, et qui m’a d’ailleurs envoyé la roulette à pizza de Fausto Coppi — merci Kevin), également Lorelei ; mais voici Bo-Katan — on va l’appeler comme ça pour être cohérent avec Grogu. Si vous avez vu la série “The Mandalorian”, vous comprendrez mieux.

Bo-Katan a été rencontrée au cours de la saison 3 (celle en cours) et fait désormais partie du paysage. En conséquence de quoi, je passe un peu moins de temps sur le vélo et un peu plus de temps avec elle. Et c’est bien comme ça.


Bref, mi-juillet, nous sommes partis une semaine en Autriche, et c’est l’objet du présent post.

En attendant je vous mets une vidéo que j’aurais dû insérer dans le précédent article, qui date de janvier. Mes amis Cédric et Marie sont venus passer le jour de l’an aux Pays-Bas, et voilà le spectacle dont nous avons été témoins, depuis une fenêtre de ma maison.

Oui, aux Pays-Bas, les feux d’artifice sont une tradition pour le jour de l’an. Chacun fait péter ses propres munitions et tout le monde est à fond là-dessus. Résultat : ça pétarade de partout, encore pire qu’au salon du pois chiche.

Personnellement je n’aime pas ça, à cause du bruit et aussi du stress que cela inflige aux animaux, qui n’ont pas besoin de ça en cette période où la nourriture se fait rare pour eux.

Le danger de blessures infligées aux protagonistes (pertes d’yeux et de doigts, en particulier), je m’en soucie moins : comme dit le proverbe africain sur les conséquences de ses actes, “qui avale une noix de coco fait confiance à son anus”.

Tradition

Bref, venons-en à ce qui nous préoccupe.

Dimanche 21 juillet, nous voilà partis en voiture pour l’Allemagne, pour faire une pause en chemin. Nous avons réservé un hôtel à Rothenburg op der Tauber, dans le nord de la Bavière. Je connais l’endroit : j’y suis passé à vélo l’an dernier, lors d’une journée bien humide. Ça me fait plaisir de repasser par là et la météo est bien plus clémente.

Rue de Rothenburg

Dans la rue, nous goûtons un Schneeball (“boule de neige” en allemand), pâtisserie typique du coin. C’est intéressant à découvrir mais Bo-Katan et moi nous nous accordons sur le fait que le goût correspond à l’apparence.

Schneeball

Je prends ensuite une photo en pensant à Grogu.

Son album préféré de Tintin est “Le Secret de la Licorne”

Et Rothenburg, c’est quand même assez mignon ; je vous recommande une visite.

Georgsbrunnen, Marktplatz

Et puis c’est direction l’hôtel parce qu’on a bien roulé aujourd’hui et qu’il reste un peu de route demain.

Très sympa l’hôtel, avec un décor bien médiéval, dans un quartier vraiment tranquille.

Notre chambre

Après une bonne nuit et un petit déjeuner typiquement germanique (fruits, œufs, charcuterie, pain, céréales, le tout en quantité démesurée) au cours duquel je réalise qu’il n’y a pas de beurre salé ici (j’encourage les bretons à venir avec leur propre beurre, pour des questions de survie), nous reprenons la route.

Pas de beurre salé ? Allez on s’en jette un petit : HIDALGO DÉMISSION !!!

Des travaux nous ralentissent mais nous finissons par arriver en Autriche. Je me sens peu dépaysé : ça ressemble méchamment aux Bauges.

Nous laissons nos affaires à l’hôtel — le personnel est très gentil — puis nous allons faire un tour dans le coin. Il y a un lac à dix minutes à peine et un peu de calme fait du bien.

Hintersee
Hintersee

Le soir, nous dînons à l’hôtel et c’est vraiment bon. Faudra me croire parce que j’ai oublié ce que c’était. Je me souviens quand même qu’il y a un buffet de crudités, et ça fait du bien de manger un peu de verdure.


Mardi.

Mardi matin, il pleut, nous décidons donc d’aller voir ailleurs. Dans la station de ski de Maria Alm nous avons dégoté un spa qui a l’air vraiment sympa.

J’ai noté qu’à l’hôtel, pour aller de notre chambre à la salle à manger, il faut passer par un couloir qui n’est pas sans rappeler un pavillon de chasse qui serait excessivement bling-bling.

Têtes de cerfs incrustées de diamants ?

Le spa de Maria-Alm est vraiment chouette, tout est prévu pour que ce soit une expérience. Pour aller au sauna il y a même des boîtes pour ranger ses lunettes.

Boîtes à lunettes

On passe l’après-midi là-bas à barboter, nager, cuire dans le sauna, boire du thé, bouquiner, bref glander. Après deux jours de bagnole et des mois de boulot, c’est ce qu’il nous fallait.

Spa
Glande, illustration
Piscine

Quand il est l’heure de partir, il est 19h passées et nous avisons un restaurant dans la station. C’est typiquement typique, à base de patates, schnitzel et spätzles au fromage.

Les spätzles c’est une sorte de petites pâtes qui rappellent un peu les crozets, mais c’est surtout dû au fait qu’ils sont servis dans une mer de fromage fondu. Pour moi, manger ça au milieu de ces montagnes qui ressemblent aux Alpes du Nord, c’est un peu une madeleine de Proust (un makroud de Pierre Assouline si vous êtes séfarade).

Spätzle

Retour au bercail. À noter que je n’ai toujours pas trouvé de beurre salé. Quel scandale.

Je pose la question : cela mérite-t-il le nom de beurre ?

Mercredi. Le jour des gosses.

Aujourd’hui direction Sankt Wolfgang am Salzkammergut et le Schafberg, la montagne qui surplombe ce village. C’est trop long pour y aller à pied, nous prenons donc le Schafbergbahn, un petit train à crémaillère qui monte presque au sommet.

Schafbergbahn
Schafbergbahn

La montée est très belle car on domine rapidement le Wolfgangsee, au bord duquel se trouve St. Wolfgang.

Wolfgangsee
Wolfgangsee
Wolfgangsee

Au sommet du Schafberg, à plus de 1700m d’altitude, on y voit comme à travers une pelle : des nuages coiffent la montagne, et ça caille. Nous décidons vite fait de redescendre à la gare précédente, à 810m, sous les nuages.

Un banc nous offre une table parfaite pour notre pique-nique, résultat de notre pillage au buffet du petit déjeuner de l’hôtel.

Mmmmmh

De la même façon que votre sandwich au fromage de supermarché vous paraît délicieux en pleine montagne, notre repas est succulent. La vue ajoute au charme du moment.

Wolfgangsee
Fleur (faisant apparemment partie de la famille de l’origan)
🥰
Feignasses

Nous marchons un peu, puis retour à St Wolfgang, où j’achète une carte postale et une brebis en peluche pour Grogu. Puis on va faire une petite rando autour du Schwarzensee, un lac à quelques kilomètres. La brebis de Grogu nous accompagne et mâchouille des fleurs trouvées sur le chemin.

Schwarzensee
Bo-Katan en pleine rando
Brebis

À la fin de la balade, nous sanctionnons nos efforts avec un Topfenstrudel (Strudel au fromage blanc) et un Bauernkrapfen (beignet paysan). Le fort accent de la serveuse, même quand elle parle allemand, nous indique que le lieu est bien typique.

C’est quand même super bon.

Mmmmmh

Fin de l’après-midi, nous rentrons à l’hôtel pour glander un peu et au repas du soir nous mangeons de délicieuses lasagnes à la courgette, dont la cuisinière nous a, le jour du départ, gentiment donné la recette. Il y a de l’ail dedans.

Avant de dormir nous regardons le début du film “Love Actually”.


Jeudi.

Aujourd’hui on va faire une rando au bord du Mondsee, un lac pas très loin de St. Wolfgang. La vue au bord du lac est très très belle, mais la montée est difficile, la vue dans la forêt peu intéressante, et la forêt elle-même un peu axiogène, on se croirait dans le Mordor.

À la faveur d’une pause nous décidons de rebrousser chemin et d’aller se baigner au lac à côté de l’hôtel.

Forêt peu accueillante
Mordor
Bord du lac

Entre-temps nous avons pique-niqué au calme en regardant la fin de Love Actually.

Bo-Katan dans l’eau.

Nous restons au lac un moment, à nous baigner et à regarder les poissons nager. Puis nous retournons à l’hôtel commencer à faire les bagages et dîner de brochettes et d’un pavé de poulet avec de la sauce au safran (la cuisinière m’a aussi donné la recette).

Mmmmh

Vendredi il est l’heure de reprendre la route, direction Sankt Goar, une ville au bord du Rhin, à quelques dizaines de kilomètres de Francfort. La route est bien pénible avec une traversée interminable des faubourgs de Munich et un gros embouteillage vers Stuttgart.

Sankt Goar

Sankt Goar, j’y suis aussi passé l’an dernier au printemps, sur ma route vers Francfort. À l’inverse de l’expérience de Rothenburg ob der Tauber, j’avais eu alors la plus belle journée de mon voyage, alors que nous sommes arrivés en plein orage.

L’hôtel est un peu décati, mais accueillant, et la dame qui nous donne la clef de la chambre est adorable.

Le lendemain nous partons rapidement car Bo-Katan doit retrouver ses enfants. Une halte dans un supermarché en vue de bouches à nourrir, un plein de la voiture, et nous arrivons aux Pays-Bas. Je la laisse avec ses ouailles et rentre chez moi, puisque j’ai (spoiler alert) un voyage à vélo à préparer.


On ne sait pas encore où, mais on repartira en vacances ensemble 🩷


Let’s go out past the party lights
Where we can finally be alone
Come with me
And we can take the long way home

Come with me
Together, we can take the long way home
Come with me
Together, we can take the long way home


Crédits :

4 commentaires sur « Long Way Home : un tour en Autriche »

  1. On est bien d’accord que l’Autriche c’est vraiment beau! Je vois que la Wolfgangsee est au moins aussi belle que l’Attersee (où on était l’année passée) mais s’il te plait un peu d’ordre : il me semblerait opportun de créer un blog séparé ZEotherautomobilist – les photos de vélo, d’efforts physique, de crevaisons, de route dégradées, etc me manque ici 🙂

    Allez voyons voir la suite des aventures !

    Bon amusement

    Stephane

    J’aime

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