Aujourd’hui, du vent, du vent, du vent et du vent. Et de l’eau.
Dimanche dernier, réveil aux aurores pour sauter dans le premier train de la journée direction Eindhoven, puis Venlo. Quatrième fois en quatre semaines que je passe par là, et c’est la première fois que je vois la gare de Venlo sous le soleil. Et je prends la route direction Maastricht.

Je quitte la ville en longeant la Meuse, et dès le départ, c’est du vent de face. Je m’attends à ce que ça dure jusqu’à Maastricht, et je me dis que j’aurais peut-être dû faire Maastricht-Venlo que Venlo-Maastricht.
Je traverse le sud de Venlo, les bords du fleuve sont de grandes étendues herbeuses. Parfois il y a des pêcheurs, parfois il y a des vaches.

Un peu plus loin, l’itinéraire me fait traverser la Meuse. En attendant le bac, je prends une photo de l’église de Steyl. Renseignements pris, il s’agit de la chapelle (pour une chapelle, sacrée chapelle) de la société missionaire St-Michel de Steyl.

Puis c’est la traversée tranquille à bord du bac. De l’autre côté, je tombe sur une petite famille en train de faire trempette.


Je continue le long du fleuve, de l’autre côté. Le beau temps a fait sortir les cyclistes, c’est donc par pelotons entiers que je croise des vélos de course.
À un croisement, je découvre un monsieur en train de s’adonner au kite skate. Pratique quand on a envie de faire du kite surf, mais qu’on n’a pas la mer à côté.

Un peu plus loin, je fais une petite pause afin de regarder le paysage.

Je vous ai dégoté une peinture de la Meuse dans les environs de Venlo, par Sef Moonen, un peintre néerlandais du XXème siècle et originaire de Venlo. Pour être honnête, j’avoue trouver les couleurs un peu ternes et le cadrage bancal, mais je n’ai rien trouvé de mieux.

Un peintre comme Jean-Léon Gérôme trouverait ce style décadent et vulgaire : technique de dessin approximative et en apparence bâclée, aucun personnage représenté, absence d’un message moral.
Mais laissons Gérôme à ses gribouillis laborieux et surchargés (qui se soucie de ce sérieusement des fringues de Louis XIV le jour où il a reçu Condé à Versailles ?), et continuons la balade du jour.
À Kessel, je retraverse le fleuve sur un nouveau bac, et quelques kilomètres plus loin, je croise un moulin. Ça n’a pas l’air de tourner rond pour lui.

À l’approche de Roermond, je roule à travers une zone industrielle. De façon assez surprenante, en plein milieu, il y a un salon dédié à l’épilation.

Je traverse ensuite la ville de Roermond qui longe la Meuse. En bordure de la ville, il y a un lac avec des installations touristiques. J’en profite pour me poser sur un banc au bord de l’eau, et m’y faire un pique-nique.

Par la suite, c’est beaucoup de campagne, de champs, de petits villages.

Alors que je continue, j’entends qu’on me hèle, sur plusieurs kilomètres, sans que je puisse savoir d’où ça vient exactement. Je finis par me rendre compte que ça vient d’un village.

Dans ce village, je suis surpris de tomber sur un personnage de dessin animé : il s’agit de Shirley la brebis obèse du dessin animé Shaun le mouton.


Et régulièrement, je retrouve la Meuse ; comme le Rhin il y a deux semaines, c’est bien reposant de pédaler le long d’un fleuve.
De temps à autre, le lit s’élargit et je longe alors un bras mort. De l’eau, de la végétation : ça doit grouiller de bestioles style grenouilles et petits poissons. Des hérons viennent s’y promener.



Un peu plus loin, c’est la ville d’Urmond, non loin de Sittard. Sittard, c’est, avec le village espagnol de Sieste (communauté d’Aragon), ainsi que ceux, aux États-Unis, de Pillow (Pennsylvanie) et Blanket (Texas), un des lieux saints pour les adeptes de la grasse matinée.
Et donc je traverse Urmond ; rien à signaler, jusqu’à ce que je croise un rat géant.

Juste après Urmond, à Stein, un panneau qui fait peur. Si vous avez le hoquet, allez à Stein.

Je ne suis plus très loin de Maastricht. L’itinéraire quitte les bords de la Meuse pour suivre le canal Juliana, un canal qui permet à la navigation fluviale d’éviter les nombreux méandres de la Meuse dans le Limbourg néerlandais. Cependant, la pluie s’est invitée.

Lors de la traversée du dernier bled avant Maastricht, j’en profite pour dire bonjour à ma cousine. Elle y a travaillé comme prof.

Enfin c’est Maastricht. Plus de piste cyclable le long du fleuve, je dois donc me taper une zone commerciale. En plus je suis sur la rive droite de la Meuse, alors que la plus belle partie de la ville se trouve sur la rive gauche. Un peu comme à Paris d’ailleurs [ça c’est totalement gratuit, j’ai juste envie de voir ce qui va se dire dans les commentaires].
Je suis déjà venu à Maastricht, mais je n’étais jamais rentré dans la gare. Ça valait le coup, c’est un bâtiment magnifique, surtout à l’intérieur. On dirait une cathédrale.


Quelques minutes d’attente, et je monte dans le train direction la maison. À Eindhoven, le sol de la gare est jonché de détritus, il y a des cris et ça sent l’alcool : cet après-midi, il y a eu un match de foot entre Eindhoven et Amsterdam et il y a beaucoup de supporters.
Je m’assoie dans le train bondé direction La Haye, à côté d’un jeune homme manifestement bien imbibé. Au vu de son pantalon, l’alcool a dû lui faire oublier d’aller aux toilettes. Ça ne semble pas déranger son sommeil.
Bilan de la journée:
- Distance : 95,94km
- Temps de pédalage : 5h26
- Dénivelée: 274m
Crédits :
Whatever happened to the great escape
And all the plans we made?
Crafted with pride by masters of the trade
The world’s greatest circus
We have this story of the impossible
A tale best told softly
One of make-believe
Maybe impossible to achieve
But oh so close
Voilà un petit parcours tranquille dans la campagne néerlandaise ! Ça a l’air assez joli…
Belle escapade !
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Pauvre Manu. On voit la présence du vent sur presque toutes les photos où il y a de l’eau !!
Mais merci de t’y confronter pour nous préparer de la lecture agréable et avec toujours autant humour et de culture !! 😃
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Bon Alors le Rat symbole d’anne hidalgo, qui a réussi le tour de force de rendre la rive droite aussi laide que la rive gauche… et je sais de quoi je parle
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