La dernière étape. La saucisse tant attendue.
Ce matin pas de Salvatore, juste un petit déjeuner comme tous les matins, un œuf dur et un sandwich emballé dans une serviette glissés en douce dans mon sac.
Mais tout d’abord, une vue de la vallée du Rhin prise du haut de la colline où se trouve la chambre d’hôte. Ça valait bien les 170m de dénivelée positive depuis le bas, grimpés avec les sacoches sur un vélo bien plus lourd que le S-Works de Julian Alaphilippe.

Sur ce, je reprends mon chemin direction Francfort. La route sillonne entre les vignobles.

Je traverse la ville pour rejoindre la piste cyclable qui court entre le Rhin et les vergers.


Après une quinzaine de kilomètres de ce genre de paysages, je sens que j’approche d’une ville.

C’est la traversée de Mayence ; rien de spécial, l’itinéraire va au plus court et ne m’a manifestement pas fait passer par les quartiers les plus jolis. Enfin, la seule chose à signaler, c’est une bonne averse qui trempe mes chaussettes.
J’ai quitté les bords du Rhin et je m’apprête à suivre le Main, un de ses affluents, lequel traverse Francfort.



De l’autre côté, je me pose sur un banc et sors le sandwich chipé au restaurant ce matin. Et une pomme qui me reste au fond du sac.

Je continue. Francfort se rapproche assez vite, la faute au vent de dos que j’ai aujourd’hui (et ça va avec les averses, on ne peut pas tout avoir).

Je prends encore un peu plus de vitesse en me mettant derrière une cycliste qui vient de me dépasser.

Des petits villages à traverser, des pistes le long du fleuve, je ne vois pas trop de différences avec le chemin le long du Rhin, mais c’est tranquille et plaisant.


Puis commence le ballet incessant des avions qui décollent de l’aéroport, situé juste de l’autre côté du fleuve — c’est un des plus grands d’Europe.

J’arrive enfin dans une zone bien plus industrielle et urbanisée qui marque réellement le début de la ville.

À partir de là, c’est une alternance de parcs tranquilles et de faubourgs de grande ville.

Alors que je traverse un des parcs, j’entends quelques accords de piano qui me rappellent un chanson. Je tourne la tête à gauche : il y a un concert. Je ralentis pour écouter un peu la musique.
Il se passe des trucs incroyables dans les parcs en ville. Au parc suivant, c’est un taxi new-yorkais que je vois passer à fond la caisse.

Je commence à apercevoir les gratte-ciel de la ville, et les panneaux de la piste indiquent que l’arrivée est proche.

Je file alors vers le centre-ville suivant la rive sud du Main, ce qui me laisse le loisir d’admirer le quartier d’affaires et la ville située de l’autre côté.


Puis j’entre dans la ville au niveau des gratte-ciel par la Untermainbrücke. Un jour j’irai à New-York et je prendrai le pont de Brooklyn à vélo, avec en fond la musique de Vladimir Cosma.


Je fais une petite pause collation sur Roßmarkt. Entre les tailleurs et autres costards-cravates qui sortent de la Deutsche Bank et de la Commerzbank d’un côté, la boutique Rolex de l’autre côté et celle Louis Vuitton un peu plus loin, avec mes fringues de vélo j’ai l’impression de ne pas être complètement dans mon élément. Je termine mon Schoko-Vanille-Plunder et je pars en balade dans la ville. Il est 15h30 ; mon hébergement, déniché sur Warmshowers, n’est pas disponible avant 18h.





Place de la Bourse, je m’assieds en terrasse, à côté de sculptures d’un taureau et d’un ours, pour un thé et un peu de repos.
D’après ce que je lis sur Wikipedia, le taureau symbolise le marché à la hausse et l’ours symbolise le marché à la baisse.

Sur ce, 18h approchent et la pluie s’invite. Je quitte les lieux et me dirige tranquillement vers chez Andreas et Ogla. Andreas est allemand et travaille pour Riese & Müller (vélos électriques) ; Ogla est irlandaise (elle vit depuis longtemps en Allemagne : pour mes oreilles son allemand est parfait) et elle travaille pour American Airlines.
Comme souvent avec Warmshowers, je suis super bien accueilli et bien nourri (soupe de légumes et quiche épinard-fêta) chez des gens merveilleux qui manifestement adorent voyager.
On discute et j’en profite pour pratiquer un peu l’allemand, mais une vraie conversation c’est bien plus difficile que quelques mots échangés dans les magasins ou les restaurants. D’autant que la journée avance, et que la fatigue s’accumule.
Vers 22h, je jette l’éponge et vais au lit. Avant que ma tête ne touche l’oreiller, je dors déjà. Entre-temps, j’ai atteint l’autre extrémité de la saucisse débutée à Eindhoven.

Bilan de la journée (et du voyage) :
- Distance : 70,98km (cumulée 461,72km)
- Temps de pédalage : 3h52 (cumulé 27h07)
- Dénivelée : 221m (cumulée 1074m)
Pearls and swine bereft of me
Long and weary my road has been
I was lost in the cities
Alone in the hills
No sorrow or pity for leaving, I feel, yeah
I am not your rolling wheels
I am the highway
I am not your carpet ride
I am the sky
I am not your blowing wind
I am the lightning
I am not your autumn moon
I am the night
Encore une belle étape. Cette fois, tu as été un peu aidé par une cycliste qui t’ouvrait la route. Chanceux, va !
Devant la cathédrale St Barthélémy, quel effet ! Une nana en a carrément perdu la tête en te voyant (ou alors c’est ton vélo 🚲 qui l’emballe).
Merci pour la visite de Francfort, ville inconnue pour nous.
Bises
Chris et Claude
J’aimeJ’aime
Bravo Manu, encore une belle échappée et de beaux récits !
J’aimeJ’aime
Belle étape finale ! Tu as atteint ton objectif, bravo !
Encore un périple enrichissant pour toi, et intéressant pour nous. On a un peu l’impression d’avoir fait le voyage avec toi !
J’aimeJ’aime
This is the end…
Bravo pour le périple ! 👍
J’aimeJ’aime