Wherever I May Roam : de Nantes à La Baule

Aujourd’hui, les musiciens nous offrent un tube : un morceau que tout le monde attendait.


Tout d’abord, vue la date de publication de cet article, j’en profite pour :

  1. souhaiter un très joyeux anniversaire à ma cousine (celle qui met des commentaires sur le Coteau du Layon) ;
  2. souhaiter un très joyeux anniversaire son frère jumeau ;
  3. souhaiter bon courage et envoyer plein de bonnes ondes à la fille de ma cousine, car sa compétition est mercredi 27. Go go go championne !!!

Ce matin, réveil tranquille et petit déjeuner avec mon cousin. L’occasion de goûter la confiture de mûres de sa maman : mmmmmmh. Lui part travailler, sa copine reste à la maison ; elle dort encore. Je rassemble mes affaires, jette un dernier coup d’œil dehors — non, la voisine à poil n’est toujours pas là — et je descends récupérer mon vélo.

C’est aujourd’hui le septième jour de voyage ; je pense être un peu reposé de la semaine précédente.

Suivant la Loire, je longe un gros bâtiment militaire. C’est le Maillé Brezé, un destroyer de la Marine qui a été transformé en un musée naval.

Je continue à pédaler le long de la Loire, quittant Nantes pour St-Herblain, Indre puis Couëron. C’est très industriel, donc globalement pas très beau. Mais la beauté n’est-elle pas subjective ?

Zone industrielle de St-Herblain

Par la suite, le long de la Loire et ce jusqu’à St-Nazaire, ma carte indique une zone qui ressemble à un marais. Dans la réalité, ce sont des bocages entrecoupés de petits canaux.

Bocage
Petit canal

Au bord de la route, je retrouve l’arbre aux clowns de Philémon (c’est dans Philémon avant la lettre).

Tartalatartalatartalacrème

À Cordemais, je vais direction la boulangerie que j’avais repérée sur Google Maps. Mais on est lundi, et elle est fermée : la guigne. Comme je n’ai pas très envie de faire un détour par une grande ville, je continue en espérant trouver quelque chose dans les prochains villages.

À part des chamallows et des anneaux de réglisse géants, rien à se mettre sous la dent

C’est un peu vide, je dois dire. Peu de boulangeries dans ces bleds, et toutes sont fermées. Ça devient compliqué.

À Lavau-sur-Loire, un panneau indique une crêperie. Ça ne coûte de rien d’aller voir, alors je vais jeter un œil. Je tombe sur une vieille maison qui ressemble à un restaurant, mais ça n’a pas l’air bien engageant — ça a surtout l’air abandonné.

En France, la numérotation à huit chiffres est entrée en vigueur en 1985, celle à dix chiffres en 1996.

Il y a cependant un menu (avec des prix en euros et un numéro à dix chiffres, ne persiflons pas tant que ça). Mais également un écriteau qui dit ouverture aléatoire, le service peut être lent, la maison ne prend pas la carte bleue et il n’y a pas de distributeur dans le coin.

Alors que je considère l’idée d’aller voir plus loin parce que je ne vois personne, la porte s’ouvre et une dame apparaît. Je lui demande si je peux manger, elle a l’air un peu surprise, mais me dit oui. Je vais m’asseoir et elle me prépare à manger.

Bon. La dame était au final pas désagréable et ses galettes étaient absolument délicieuses. Mais avec l’écriteau, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à une publicité.

Pendant que je mange, d’autres cyclistes débarquent et s’assoient pour eux aussi prendre un repas. Au vu de leur accent, ce sont des Suisses allemands. Eux sont partis de Nantes et ont prévu de faire le tour de la Bretagne, de la Normandie et de rentrer à Paris.

Dans le village suivant, Donges, je commence à remarquer de la Bretagne : les murs en pierre qui bordent les jardins, les maisons de pierre, les toits courts.

À Donges, c’est là aussi où le vent de face devient sérieux. Il a au moins le bon goût de ne pas changer de sens tout le temps comme aux Pays-Bas. Puis c’est l’approche de Saint-Nazaire. Traversant une passerelle qui surplombe la voie rapide venant de Nantes, je vois au loin les installations portuaires dans l’estuaire de la Loire, ainsi que le gigantesque Pont de St-Nazaire.

Port et pont de St-Nazaire

À St-Nazaire se trouvent aussi les Chantiers de l’Atlantique.

Le MSC Euribia en construction
Moteurs de bateaux. Imaginez le coût des réparations si votre culasse est fendue…

Enfin, je termine de longer la Loire devant une ancienne base de sous-marins, transformée en musée.

Musée de sous-marins

J’ai cherché, sans le trouver, le Pachacamac, le bateau qui emmène Tournesol au Pérou dans Les Sept Boules de Cristal. Il avait déjà dû partir.

Et enfin, j’arrive au bout de la Véloroute de la Loire.

Voilà, c’est la mer, pour la première fois depuis le départ. Elle sera là jusqu’à la fin du voyage. C’était une étape importante mais prévue ; un peu comme si on avait là le tube attendu qui ouvre les rappels.

Sinon j’ai remarqué un truc intéressant sur la plage de St-Nazaire : il y a des lignes de métro parisien à proximité.

Métro parisien à St-Nazaire

Saint-Nazaire me donne l’impression d’une ville un peu bizarre, concentrée autour du port, sans vraiment de centre-ville. Ceci dit le front de mer est joli et la plage assez agréable, sans être, visiblement, un haut lieu touristique. Cet été, il y a sur le front de mer une exposition consacrée au paquebot France, soixante ans après sa première croisière.

La fin, jusqu’à La Baule, est moins intéressante que le trajet jusqu’à la mer. C’est beaucoup de villages, de stations balnéaires les unes derrière les autres, et la route serpente au milieu de tout ça.

Étang du Bois Joalland à St-Nazaire

Peu avant 17h, j’arrive chez Frédéric, chez qui je passe la nuit en Airbnb. Pour le repas ce soir, la plupart des restaurants aux alentours sont fermés ; il finit par me proposer de manger avec lui (sa femme est sortie et rentrera un peu plus tard).

Ça me simplifie la vie, encore que je suis un peu gêné par la tournure de son monologue. Si vous connaissez les micro-trottoirs de Guillaume Meurice, vous comprendrez de quoi je parle. J’aurais sans doute été plus à l’aise tout seul devant une pizza moyen de gamme servie dans un resto lambda. Mais bon. On ne peut pas tout avoir.


Bilan de la journée :

  • 91,62km (cumulé 621,82km)
  • 5h35 de pédalage (cumulé 36h36)
  • 409m de D+ (cumulé 2899m)

And my ties are severed clean
Less I have, the more I gain
Off the beaten path I reign
Roamer, wanderer, nomad, vagabond
Call me what you will
Yeah, you will

But I’ll take my time anywhere
I’m free to speak my mind anywhere
And I’ll never mind anywhere
Anywhere I roam
Where I lay my head is home, yeah, yeah

5 commentaires sur « Wherever I May Roam : de Nantes à La Baule »

  1. Salut Manu, dommage que je ne sois pas dans la région, j’aurais pu te montrer qq coins sympas à Nantes.
    Une toute petite précision, à mon sens, ce qui caractérise la Bretagne sont les toits en ardoise, au sud Loire, les toits sont le plus souvent en tuile comme en Vendée ou du coté de Pornic.
    En tout cas, ton périple donne envie de pédaler à la découverte de nouveaux territoires et paysages.
    Biz du Finistère.
    Annie

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