L’épopée d’un retour long mais tranquille.
Alors, que s’est-il passé après l’arrivée de vendredi à Palaiseau ?
Déjà, j’ai dormi, et bien dormi. Sept jours de vélo en continu avec 80 kilomètres journaliers en moyenne, c’est rude ; il m’a manqué un jour de pause au milieu… idéalement, chez Jacques et Rita.
Samedi matin, rien fait de spécial à part quelques courses avec Cédric au marché de Lozère (pas le département, le quartier de Palaiseau). L’après-midi, je suis allé à Paris acheter des pièces de rechange chez En Selle Marcel dans le 2e arrondissement. Puis je suis allé visiter la coopérative du Beaufortain à Odéon. Une adresse à recommander.


Entre les deux, j’ai dû faire une pause silence et tranquillité dans une église. Après une semaine à parler à des humains uniquement le matin au petit déjeuner, le midi dans une boulangerie, et le soir avant d’aller dormir, et à voir des oiseaux, des arbres et des écureuils le reste du temps, le choc avec les rues parisiennes bondées a été rude.
Le soir retour à Palaiseau et excellente soirée/dîner chez Cédric.
Le lendemain j’ai fait une grasse matinée (selon mes standards : 8h30) et je suis parti pour Paris en début d’après-midi, j’avais réservé un hôtel en vue de prendre le premier train à la gare du Nord.
Dépôt des affaires à l’hôtel, passage à gare du Nord pour mes billets de train : Paris Nord – Amiens – Lille Flandres – Tournai – Bruxelles Midi – Rotterdam – La Haye.
La vendeuse me fait remarquer qu’un vélo pliant ce serait plus pratique quand même parce qu’on peut voyager avec dans le Thalys.
À mon sens, ce qui serait pratique ce serait que le Thalys soit équipé d’un compartiment à vélos. Ou qu’on puisse aller de Paris à Bruxelles autrement qu’avec le Thalys et sans faire trois changements.
Bref.
Ensuite, je rends visite à mon cousin Didier, dans le 17ème, chez qui je passe une super soirée.
Le lendemain, réveil à 4h50 (ça pique) pour prendre le premier train direction Amiens à 6h04 (ça pique).
Une fois installé dans le train j’apprends qu’il est annulé (surprise ! Raison invoquée : aucun conducteur n’avait été prévu…). Je redescends puis remonte dedans 30 minutes plus tard car il est devenu le train pour Amiens de 7h04.

À 7h30 il n’est toujours pas parti — ce qui va me faire rater ma correspondance — quand le contrôleur invite les passagers pressés à monter dans un TER direction Calais situé sur le quai à côté, et qui devrait aller à Amiens un peu plus vite. Je redescends donc du train pour la seconde fois et file dans le TER pour Calais (de mémoire 7h31).

Celui-ci arrive à Amiens avec trente minutes de retard, mais le gentil contrôleur a appelé la gare d’Amiens pour que le train direction Lille attende les passagers venant de Paris. Sur le quai je me grouille pour monter dans le train avant son départ, tandis que je dépasse une dame âgée traînant sa valise sans pouvoir courir : tant pis pour les faibles (1).

À Lille-Flandres j’attends une heure puis je monte dans le train SNCB pour Tournai, en Belgique.
Une gentille contrôleuse belge ne fait aucun commentaire sur le fait que mon vélo n’est pas pliant ; au contraire, elle m’ouvre une porte super large donnant accès au compartiment vélos et m’aide à y ranger ma monture. Puis elle m’invite à m’installer dans le compartiment première classe qui est adjacent au compartiment vélos. (2)

À Tournai je change de train et atterris à la gare du Midi à Bruxelles une heure plus tard. J’ai presque une heure d’attente, ça me laisse le temps d’acheter le supplément vélo pour l’IC Brussels NS/SNCB. Je réalise que celui-ci est un de ceux qui ont comme terminus La Haye et non Amsterdam : pas besoin de changer à Rotterdam.

Le temps du trajet Bruxelles-La Haye, je me fais inviter à manger chez mon ami Stéphan que, pandémie oblige, je n’avais pas vu depuis presque deux ans. Je vais chez lui à vélo depuis la gare, et lorsque je dois partir, il met mon vélo dans sa voiture et me ramène à la maison.
Au final de ce voyage, une arrivée chez un ami (Cédric) qui m’a choyé, une soirée chez un cousin (Didier) qui m’a choyé, et un retour chez un ami (Stéphan) qui m’a choyé.
Avec, au début du voyage, une nuit chez un ami (Romain) qui m’a choyé. Et au milieu, des hôteliers (Jacques et Rita) qui m’ont choyé.
Difficile de faire mieux, mais je recommencerai.
Quelques chiffres :
- 8
- 14
- 12
(Je n’en ai pas d’autres parce que je n’ai pas noté les kilomètres parcourus après être arrivé à Palaiseau, donc il va falloir vous contenter de ça. De Palaiseau, et à toutes fins utiles, j’ai juste noté 10km pour Antony et 20km pour le quartier Montparnasse).
Un mot sur la pratique du vélo à Paris : moi qui n’aime pas spécialement rouler en ville, j’ai adoré : déjà, on va aussi vite, sinon plus vite, que les voitures ; on peut prendre des voies interdites aux voitures comme les couloirs de bus ou certains sens interdits ; et on a une vue incroyable sur tous les monuments et bâtiments qui défilent le long de notre parcours. Un peu comme si on était assis sur le toit d’une voiture.
(1) en vrai le train a attendu que tout le monde soit là et elle a pu s’asseoir dedans tranquillement.
(2) les lecteurs belges sont invités à se la péter dans les commentaires, rapport à la supériorité de la SNCB quant au transport des vélos dans les trains
Somewhere over the rainbow
Bluebirds fly
And the dreams that you dream of
Dreams really do come true-ooh-ooh
Someday I’ll wish upon a star
Wake up where the clouds are far behind me
Where trouble melts like lemon drops
High above the chimney tops that’s where
You’ll find me, oh
Presque plus facile l’aller que le retour !!! 🙂
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Manu,
Effectivement, tu aurais dû faire le retour en velo:
* moins d’emmerdements et surtout pas de remarques sur la pliabilité de l’instrument
* une énorme probabilité de rencontrer d’autres hoteliers sympas et de se faire choyer par des potes
* la chance d’utiliser des rustines cette fois en bon etat et de battre ton record de nombre de coups de pompe , dans les deux sens du terme et de la manoeuvre…
* et surtout le plaisir de nous nourrir quelques jours de plus de tes histoires époustouflantes
Merci pour tout et grosses bises au petit roi
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Merci de nous avoir fait participer à ton épopée! et bravo!!
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Pas simple, le retour, effectivement !
Étonnante expérience que de passer des chemins de boue aux Boulevards parisiens !
Bon, il va falloir trouver un nouvel itinéraire tout aussi palpitant et…
En selle, Manu !!!
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Le lecteur un peu belge est d’accord sur la culture velo. Enfin tout n’est pas si efficace non plus, ca fait 20 ans que Bruxelles et agglo attendent le RER…
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Question bête : on ne peut pas mettre le vélo dans le Thalys et aller directement de Paris à Rotterdam ?
On attend tes prochaines aventures !
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