How you remind me : de La Louvière à Fourmies

Troisième jour, troisième frontière.

D’abord un mot de l’hôtel : c’était vraiment classe. Le dîner était excellent, la nuit reposante, et le petit déjeuner au top. Je parie qu’à l’île Maurice il n’y a pas la même chose 😛

Sympa la vue.

Rangement, chargement, départ, direction le centre ville de La Louvière, puis la France.

Départ

La Louvière c’est grand, en tout cas ça m’a pris un moment d’aller du nord au sud.

La Louvière

Il y a là un gros passé industriel. Des usines à l’abandon un peu partout et puis aussi au centre, des restes d’une importante communauté ouvrière. Laquelle a disparu, de toute évidence.

MOC
Voie ferrée

Ensuite quelques villages épars, avec parfois des fermes.

Des mini chevaux

Puis c’est la ville de Binche. Et ici habite, de façon surprenante, une chanson de Simon & Garfunkel, en l’occurrence Scarborough Fair.

Bon. En fait, c’est presque un homonyme : celui-ci s’appelle Basil, Parsley & Thyme, alors que dans Scarborough Fair c’est Parsley, Sage, Rosemary and Thyme qu’on entend.

À Binche il y aussi une ancienne enceinte médiévale. Pour être tout à fait complet, « Binche » est aussi l’argot pour désigner la bière. Vous en déduisez ce que vous voulez.

Binche

À partir de là, je retrouve les Ravel, qui m’emmènent à travers la cambrousse totale en direction de la frontière. Essentiellement de la forêt avec de petits villages au loin. À l’exception d’une poignée de cyclistes ou de gens promenant leur chien, je ne croise personne.

Enfin, la piste quitte la forêt et court le long de la Sambre. Rapidement j’arrive à Jeumont, première ville française. Je m’attends à voir un panneau avec « France » cerclé des étoiles du drapeau européen, comme c’est d’habitude le cas. Mais rien. Je quitte la piste cyclable pour aller voir dans le village, rien du tout. Il y a juste un rond-point entre les deux pays. Tant pis.

Premier panneau français

Pas trop de différence par la suite, car la piste ne quitte pas la rive de la Sambre. À Maubeuge, j’achète un sandwich que je mange dès que je sors de la ville. Plus de rivière à longer, ça va commencer à être vallonné.

Mais toujours de la piste cyclable : ici c’est l’Eurovelo 3 qui part de Trondheim en Norvège et se termine à St-Jacques de Compostelle. Elle est d’ailleurs surnommée Véloroute des Pèlerins.

Véloroute direction Compostelle (j’ai prévu de m’arrêter avant)

La suite change peu de la Belgique : de la bonne piste cyclable au milieu de la forêt, avec des clochers qui apparaissent à l’horizon, au travers du feuillage des arbres.

Ça commence à faire beaucoup de forêt. Tant mieux, j’aime bien et je préfère ça aux traversées de villes. En plus je vais être honnête, j’ai trouvé Jeumont franchement sinistre et repoussante comme ville.

Sur la fin je commence à fatiguer, d’autant que le relief est de plus en plus marqué. Pas de gros pourcentages (sauf une montée qui me scie les jambes à Glageon), mais une succession de faux plats qui casse bien le rythme. Je suis content d’arriver à Fourmies, c’est là où je dors ce soir, en Airbnb.

Un morceau du collège de Moûtiers à Fourmies

Comme d‘hab, déballage du m**dier, douche, repos. Courses.

Et puis, belle discussion inattendue avec Bérangère du Airbnb, qui est artiste peintre professionnelle et dont les toiles me touchent beaucoup (par ici).

Pour le repas, un petit tour par Auchan parce que franchement, que serait un voyage à vélo sans, à un moment donné, un taboulé en boîte ?

Tout cela en regardant d’un œil distrait l’émission « Top Chef » qui tourne sur le téléviseur de la cuisine. Deux apprentis terrorisés par un chauve qui leur hurle dessus se demandent ce qu’ils vont faire avec des pommes et des poires. À l’annonce d’un crumble vanille-cassis, j’ai préféré finir mon taboulé pour aller regarder les toiles de Bérangère.

Demain, je me rapproche encore de Paris.

Les chiffres du jour :

  • Distance 90,80km (cumulée 266,97km)
  • Temps de pédalage 5h27 (cumulé 15h11)
  • Dénivelée 637m (1249m)

And this is how you remind me
This is how you remind me
Of what I really am
This is how you remind me
Of what I really am

It’s not like you to say « Sorry »
I was waiting on a different story
This time I’m mistaken
For handing you a heart worth breaking
And I’ve been wrong, I’ve been down
Been to the bottom of every bottle
These five words in my head
Scream « Are we having fun yet? »

7 commentaires sur « How you remind me : de La Louvière à Fourmies »

  1. Jeumont, c’est la ville où je suis allée en stage quand je suis arrivée pour la première fois dans le nord (j’y ai vécu 3 ans de 15 à 18 ans) !
    Avant-hier on a regardé « Bienvenue chez les chtis » avec les enfants : tu vas passer par Bergues ?? Fais un tour par la cité minière ! 🙂

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  2. Voilà des coins du Nord qu’on ne connaît pas du tout.
    Il y a des paysages plutôt jolis. Ça devait être vallonné vue la dénivelée.
    On attend impatiemment la suit du feuilleton…

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  3. Hello,

    Dénivelée dans le nord , faut pt’etre pas exagérer……

    Courage pour cette traversée !

    Et n’hésite pas à detailler tes menus, ça nous interesse grave…

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