Reprenons les choses où nous les avions laissées.
À Hambourg, début août, j’avais conclu le voyage par la phase sibylline “En attendant la suite…”.
La suite, la voici.
Dimanche 1er septembre, j’ai pris le train pour Hambourg, dans le but de continuer le voyage de cet été. Gare de Rijswijk qui pue la pisse, trains néerlandais pratiques, ICE allemand confortable : rien de spécial sur ce trajet en lui-même, sinon que ça m’a paru assez long. Mais je suis arrivé à l’heure, et l’hôtel que j’avais réservé était très bien.

Et pas loin d’un restaurant italien tout à fait correct.

Le but du voyage, c’est d’aller à Berlin voir mes amis Nicolas et Séverine. Ça fait bien longtemps que j’avais envie d’aller leur rendre à visite sur mon vélo.
Lundi 2 septembre, donc : Berlin est à 246km à vol d’oiseau.
Départ un peu mou, vers 9h45, après une nuit moyenne. Le petit déjeuner m’a permis de me préparer un bon petit en-cas pour aujourd’hui.


Je passe par la gare pour trouver un mousqueton, j’ai oublié celui de d’habitude à la maison. Ça me sert à accrocher des machins à la sacoche de selle.

Au bout de quelques kilomètres, alors que je ne suis pas encore sorti de la ville, la roue arrière commence à chasser bizarrement. Merde. Un pneu crevé au bout de trois kilomètres à peine. Pffff, serais-je tenté de dire.


Je démonte le bouzin, la chambre est percée : une épine s’est fichée dans le pneu. D’où vient-elle ? Je fais venir les experts pour l’enquête.
Quand je remonte la roue arrière, les vitesses passent bizarrement. Rien qui m’empêchera d’aller à Berlin, mais je vais vérifier dans un magasin pas loin. Pas de bol, ils ne font que des vélos Riese&Müller et ne peuvent rien pour moi.
Je reprends donc le chemin et je commence à longer l’Elbe.

Là où à l’arrivée début août j’avais passé vingt kilomètres à traverser la ville avant d’atteindre le centre, il ne me faut qu’une dizaine de bornes pour trouver la campagne.
Par la suite c’est beaucoup de champs et de la piste cyclable qui les traverse. Des champs de maïs, mais je décide que j’en ai vu suffisamment entre Hengelo et Hambourg.

Ça ressemble un peu à la route vers Hambourg tout ça, mais c’est différent, plus sauvage en quelque sorte. Fin juillet, j’avais trouvé l’ambiance très protestante, jusqu’à l’allure des fermes qui me rappelaient les Pays-Bas. Mon ami Florian, originaire du nord de l’Allemagne, m’a confirmé ce ressenti.

Ici, donc, je n’ai pas le sentiment presque étouffant que j’ai éprouvé essentiellement entre Osnabrück et Brême. C’est davantage la nature ; je suis constamment proche de l’Elbe et je l’aperçois souvent, ou alors de petits lacs situés à proximité de son lit.




Je traverse le canal latéral de l’Elbe. Construit en 1971, il avait pour but de permettre la navigation entre le nord et le sud de l’Allemagne, sans avoir à passer par la RDA.
Puis c’est le village de Lauenburg, sur la rive de l’Elbe.

Il fait chaud et je m’arrête près d’une maison ; une gentille dame remplit mes bidons. Sa petite-fille doit avoir trois ans, elle est toute fière de rouler avec moi dans l’allée de la maison. Elle chevauche crânement sa draisienne rose, vêtue d’un t-shirt La Reine des Neiges. Elle est trop chou ; on dirait ma nièce. Sauf que ma nièce sourit en permanence, excepté quand elle fait des grimaces.
Peu après Lauenburg, des travaux occasionnent un ralentissement sur la route.

À l’entrée du village de Rozenburg, je suis accueilli par un panneau bien sympathique. Ça me rappelle l’Ode à la Joie.

Enfin, je traverse le Parc naturel de la lande de Lunebourg ; enfin, juste une partie puisque Wikipedia m’apprend qu’il couvre 1077km².

Pour finir, je prends le ferry et je rejoins le village de Bleckede. Un panneau marque la frontière de l’ex-RDA.

Je roule à travers le village et j’arrive au logement, c’est une Ferienwohnung, soit un espèce de petit appartement. C’est propre, suffisamment spacieux, calme, avec du wifi : en un mot, parfait.

Pas de petit déjeuner, donc, et pas vraiment de restaurant à proximité : j’en suis quitte pour un aller-retour au LIDL du coin.
Déception, pas de salade de pâtes ou de taboulé dans ce supermarché. Juste des salades de patates noyées dans de la mayonnaise. Je reviens donc avec une salade composée au poulet, et de quoi faire un petit déjeuner et un pique-nique demain.

J’aurai également appris que le groupe Rammstein fait de la pub pour une marque de couches.

Et sinon au retour du supermarché, deux choses vues et dignes d’intérêt : les fleurs préférées de Bo-Katan et un chat qui fait semblant de m’ignorer.


Quand je reviens au logement, j’ai la mauvaise surprise de voir mon pneu arrière de nouveau à plat ; ce qui est bizarre vu que je viens de faire 80 kilomètres avec une rustine sur la chambre.
La solution facile, ce serait de remplacer la chambre par une neuve, mais j’aimerais bien comprendre. Je démonte donc tout, et je trouve la cause.
Soyons honnête : j’ai posé ma rustine comme un sagouin.
Je change la chambre et demain, j’en achèterai une autre au magasin de vélos du village. Puis je vais au lit : demain, je dépasse les cent kilomètres.
Bilan de la journée:
- Distance : 88,44km
- Temps de pédalage : 4h13
- Dénivelée : 234m
Don’t be afraid to be weak
Don’t be too proud to be strong
Just look into your heart my friend
That will be the return to yourself
The return to innocence
c’est un pied de nez aux enseignants et aux élèves ça : tu pars la jour de la rentrée des classes !!!!! 😃
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Sagoin, machin,….il me semble que la poésie habituelle est un peu laissée pour compte.
Pffff…. repondit il!
Nous sommes néanmoins impressionnés par le discours, les paysages et la précision des achats réalisés chez Lidl.
Belle continuation!
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Joli décor sur les rives de l’Elbe !
Les fleurs (Cosmos) sont belles et poussent dans un terrain à base de sable, comme aux Pays-Bas !
J’ai bien aimé la vidéo de l’Ode à la joie.
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Très bel épisode !
Mine de rien, on apprend des choses en Lisanne blog …
👍
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