Measuring Cups : de Trôo à La Flèche

Le concert, la route, la vie, continuent. Le stress disparaît. La musique se fait davantage méridionale.

Excellente nuit passée dans la chambre d’hôte de Trôo. Au matin, c’est Patrick qui s’occupe de moi pour le petit déjeuner. On papote, et comme il a exactement la même yaourtière que moi, on s’échange quelques trucs.

Dans ma chambre il y avait toute une collection de chapeaux. J’en ai identifiés certains.

Patrick me montre les futures pièces de la chambre d’hôte, dont une pièce troglodyte : les trois quarts des murs sont constitués de pierres de la falaise. Il y a une autre pièce qui donne sur un souterrain de quatre-vingt mètres de long.

Puis je prends la route.

Après une poignée de kilomètres, je me retrouve, bonheur, à traverser un bout de forêt.

Quatrième jour, le stress du boulot est parti. Les effets de l’ambiance au travail ont disparu. Ça laisse la place à de l’introspection, des réflexions, des idées de résolutions pour la suite.

Prochain village, un lieu inattendu. Y ont été développées des techniques vétérinaires expérimentales, en particulier pour la chirurgie réparatrice des rongeurs hibernant.

Après il commence à faire un peu chaud, et le petit déjeuner est de plus en plus loin. Je continue de suivre la vallée du Loir. Au détour d’un champ, je découvre ce que je n’avais pas pu trouver hier.

Un peu plus loin, je tombe sur un autre champ, celui-ci est occupé par des fleurs en pleine séance de yoga.

Au milieu de tout ça, des animaux sont en plein repas.

Au village suivant (Château-du-Loir), je dégote une boulangerie pour moi aussi butiner mon repas. La boulangère est super gentille, elle remplit mes bidons avec de l’eau bien fraîche. Dehors, je mange un morceau du sandwich que je viens d’acheter, sous le regard curieux et en même temps condescendant d’un Sacré de Birmanie.

En chemin, je double deux autres voyageurs à vélo. Eux sont partis de La Rochelle, ont suivi la côte jusqu’à la Baie de Somme, puis retournent à leur point de départ. Leur barda est impressionnant et leurs sacoches si larges que de loin je croyais que c’étaient des gens à cheval.

À La Chapelle-aux-Choux (version sans doute plus liturgique et moins pétaradante de La Soupe aux choux), il y a des traces d’un incendie. Des arbres partiellement brûlés, de la terre calcinée.

Enfin, après Le Lude, il ne reste que vingt kilomètres de voie verte jusqu’à La Flèche, où j’ai prévu de dormir ce soir.

La forêt commence à changer. Je vois de plus en plus de résineux et de fougères, le genre de décor qu’on voit dans les Landes et en Gironde.

Je ne sais pas si elle annonce la mer, ou bien si c’est un microclimat. Je dois dire que la traversée de la Vendée il y a quelques années ne m’a pas laissé le souvenir d’une telle végétation, que j’avais alors plutôt vue au sud de La Rochelle.

Cependant l’excellente voie verte me permet d’exploser ma moyenne de la journée. Amis belges, je vous rassure : elle n’est pas aussi bien qu’une voie RaVel ❤️🇧🇪

À La Flèche, je suis accueilli par Raphaël en Warmshowers dans une maison en plein bazar ; normal puisque lui et sa femme Gaëlle sont enseignants et partent pour plusieurs années travailler au Burundi. Ils vident donc leur maison afin de la mettre en location.

Leur fille Fleur (2 ans) décide que je suis son nouveau meilleur ami et me montre sa robe, ses chaussures neuves et le vaporisateur d’eau que sa mère lui a donné pour jouer dehors. Mais surtout, je dois lui montrer une bonne vingtaine de fois les photos du chat de Château-du-Loir.

Ce soir Raphaël et Gaëlle sortent manger chez des amis (c’était prévu), je reste donc à la maison avec une pizza commandée.

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Bilan de la journée:

• 92,28km parcourus (cumulé 336,40km)
• 5h23 de pédalage (cumulé 19h53)
• 344m de D+ (cumulé 1664m)

I think they’re gonna make you start over
You don’t want to start over
Put your backpack on your shoulder
Be the good little soldier
Take your places now
‘Cause we’re all predisposed